Préserver la souplesse des articulations en cas de spondylarthrite ankylosante

Préserver la souplesse des articulations en cas de spondylarthrite ankylosante

La spondylarthrite ankylosante, ou spondylite ankylosante, fait partie des rhumatismes qui peuvent toucher des patients assez jeunes, en particulier les hommes entre 15 et 40 ans. Comme tous les rhumatismes, elle ankylose vos articulations dont elle fait perdre la souplesse et provoque des douleurs importantes.

Les caractéristiques de la spondylarthrite ankylosante

La spondylarthrite ankylosante se localise souvent dans le bas du dos, au niveau des articulations sacro-iliaques de la colonne vertébrale, c’est-à-dire là où elle rejoint le bassin. Elle peut cependant toucher d’autres articulations, notamment dans le bas du corps, en se fixant dans les genoux ou les chevilles.

La spondylarthrite ankylosante représente une maladie chronique et évolutive. Au fur et à mesure qu’elle progresse, les douleurs articulaires et les maux de dos s’amplifient avec la fusion des vertèbres, ce qui entraîne la perte de mobilité.

Les traitements sont possibles. Plus ils sont précoces, plus vous avez d’espoir de récupération musculaire. Par ailleurs, la spondylarthrite ankylosante provoque des effets secondaires dans les systèmes oculaire et digestif.

Qui est plus particulièrement touché par la spondylarthrite ankylosante?

La spondylarthrite ankylosante touche davantage les hommes que les femmes. La maladie atteint des personnes en bonne santé, plutôt jeunes, et l’hérédité semble jouer un rôle important.

Elle touche en moyenne une personne sur 500 et trois fois plus les hommes.

Les causes de la spondylarthrite ankylosante

La spondylarthrite ankylosante est une maladie inflammatoire dont les causes ne sont pas précisément identifiées. On attribue son apparition aux facteurs génétiques. Les personnes qui possèdent un gène appelé HLA-B27 sont plus touchées, même si le gène n’est pas identifié comme étant la cause de la maladie, mais plutôt comme un facteur prédisposant.

Les médecins estiment que les facteurs environnementaux sont tout aussi important dans le déclenchement des douleurs articulaires. Les bactéries Klebsiella qui sont responsables d’infections digestives sont considérées comme un facteur déclencheur, car les symptômes du handicap physique apparaissent souvent après une infection par ces bactéries.

Les symptômes et la progression de la spondylarthrite ankylosante

La spondylarthrite ankylosante commence généralement à se manifester par des maux de dos, ainsi que dans le bassin. Elles sont plus aiguës durant la nuit et peuventmême vous réveiller. Les douleurs articulaires limitent la flexibilité du dos et, au début, s’estompent après quelques échauffements visant à la récupération musculaire.

Chez certains patients, les douleurs se localisent davantage dans les genoux, chevilles, talons, et même les orteils. L’autre symptôme de la spondylarthrite ankylosante est l’inflammation de l’œil par une uvéite.

La spondylarthrite ankylosante est une maladie évolutive qui progresse par poussées qui alternent avec des périodes plus calmes durant lesquelles les symptômes s’estompent, voire disparaissent. Mais la rechute est le plus souvent inéluctable.

Avec le temps, la maladie entraîne la fusion des vertèbres, ce qui engendre une perte de mobilité notoire, avec des douleurs articulaires qui s’aggravent. Les mouvements du dos et du thorax sont empêchés, allant même jusqu’à développer des problèmes respiratoires. La spondylarthrite ankylosante conduit souvent à une posture voûtée.

Il peut se produire des gonflements sur les articulations touchées. Les inflammations de l’intestin sont aussi fréquentes.

À terme, si vous ne travaillez pas votre récupération musculaire, l’inflammation progresse et détériore les articulations. La soudure des vertèbres engendre la destruction des cartilages, et notamment des disques. Si l’inflammation n’est pas soignée, elle provoque une perte de mobilité qui devient un véritable handicap physique. D’autre part, elle augmente les risques cardiovasculaires.

Que faire pour apaiser les effets de la spondylarthrite ankylosante?

Si vous êtes atteint de spondylarthrite ankylosante, il est conseillé de travailler votre récupération musculaire entre les crises. Avec des échauffements et un travail d’assouplissement des articulations, vous préservez votre mobilité articulaire.

En période de crise, vous devez absolument prendre du repos et ne pas solliciter vos articulations douloureuses. Vous pouvez recourir à des massages qui apaisent les douleurs.

Prenez de bonnes habitudes

Si vous êtes sujet à la spondylarthrite ankylosante, il est préférable de dormir sur un matelas ferme, avec un oreiller assez fin, voire sans oreiller. Évitez de vous coucher sur le côté et alternez entre dormir sur le ventre ou sur le dos.

Durant la journée, vous ne devez pas rester immobile, assis ou debout, trop longtemps. Attention aux charges que vous portez et pensez à toujours protéger votre colonne vertébrale en pliant les genoux pour ramasser quelque chose.

Ne pratiquez pas de sport violent, mais préférez des activités douces, comme la natation. Vous devez impérativement éviter les exercices pour lesquels vous devez produire des efforts qui se répercutent dans les articulations, et notamment au niveau de la colonne vertébrale. Les étirements et la natation sont préconisés, car ils permettent de renforcer votre abdomen et votre dos.

L’exercice physique est aussi important, car il vous permet de maintenir une bonne posture et, surtout si votre colonne vertébrale est touchée, de ne pas vous voûter avec le temps. L’activité physique améliore également la capacité respiratoire que la spondylarthrite ankylosante réduit.

Le surpoids constituant un facteur aggravant, vous devez surveiller votre ligne.

Les traitements médicaux de la spondylarthrite ankylosante

Les traitements médicaux permettent de soulager la spondylarthrite ankylosante, mais pas de la guérir. Si vous subissez uniquement des douleurs en cas de poussées de la maladie, vous ne prendrez de traitement que durant les crises. En revanche, si les douleurs sont permanentes, vous aurez besoin d’un traitement de fond continu.

Dans tous les cas, vous devez trouver le traitement adéquat pour pouvoir vivre à peu près normalement et sans perte de mobilité.

Le traitement anti-inflammatoire

Le traitement anti-inflammatoire non stéroïdien est à la base de toute prescription pour soulager vos douleurs. Il revient au médecin de sélectionner les médicaments adaptés à votre cas personnel. Le traitement anti-inflammatoire doit être pris pendant toute la durée de la douleur, ce qui peut durer plusieurs semaines.

Si les douleurs articulaires persistent, votre médecin vous prescrit généralement un traitement qui vise à protéger l’estomac des effets secondaires du traitement anti-inflammatoire qui, à long terme, irrite le système digestif.

Dans les cas extrêmes, le médecin peut avoir recours aux injections de corticoïdes. Un anti-inflammatoire plus puissant, comme la cortisone notamment, est alors injecté directement dans les articulations douloureuses. Ces injections permettent de soulager très rapidement et aident à la récupération musculaire.

Le traitement de fond

Lorsque le traitement anti-inflammatoire n’est pas suffisant et que vous souffrez en permanence, un traitement de fond peut vous être prescrit. De nouveaux médicaments ont été récemment mis au point pour soigner la spondylarthrite ankylosante. Il s’agit de traitement anti-TNF alpha. TNF signifie Tumor Necrosis Factor.

Ces médicaments sont souvent utilisés lorsque la spondylarthrite ankylosante touche les membres inférieurs. Ils semblent moins efficaces pour soulager les maux de dos. Ils permettent cependant de réduire drastiquement l’ankylose dans les articulations et les raideurs matinales.

La physiothérapie

Lorsque vous êtes atteint de spondylarthrite ankylosante, il est important de réaliser des exercices physiques doux qui assouplissent les articulations, permettent la récupération musculaire et réduisent les douleurs articulaires.

Le physiothérapeute met en place un programme qui correspond à votre cas particulier, avec des exercices qui vous aident à muscler vos articulations, notamment du dos, et qui permettent la récupération musculaire.

La chirurgie

Dans les cas les plus graves de spondylarthrite ankylosante, en cas de fusion des vertèbres, vous pouvez avoir recours à une intervention chirurgicale. Elle vise à atténuer vos douleurs et à vous aider à retrouver votre mobilité.

Lorsque la spondylarthrite ankylosante touche les hanches ou les genoux, il est possible de remplacer l’articulation lésée par une prothèse.