Qu’est-ce que l’inflammation ?

Qu’est-ce que l’inflammation?

L’inflammation fait partie intégrante de notre système immunitaire. Il s’agit d’une réaction naturelle de l’organisme pour se protéger des agressions d’origine interne ou externe. Dans cet article, découvrez davantage ce phénomène, ses symptômes, ses origines les plus courantes. Découvrez aussi ce qu’il faut faire en cas d’inflammation.

L’inflammation en quelques mots

Inflammation: qu’est-ce que c’est ?

Inflammation est un terme qui provient du mot latin « inflammare » qui signifie: mettre le feu.

En médecine, l’inflammation traduit une réponse normale et naturelle de l’organisme à une agression. Elle mobilise les mécanismes de défense existants au sein de l’organisme pour éliminer les éléments pathogènes pouvant causer des dysfonctionnements et des maladies. Elle contribue également à réparer les éventuels tissus qui ont été agressés.

Quelles sont ces agressions ?Ce phénomène peut avoir pour origine une cause externe comme un virus ou une bactérie en cas d’infection. Son origine peut aussi être un facteur interne: une cellule cancéreuse, un excès de mauvaises graisses ou de glucides, etc.

Quels sont les signes d’une inflammation?

Ce phénomène naturel se caractérise par 4signes cliniques:

  • la douleur ;
  • la rougeur ;
  • l’enflure ;
  • la chaleur.

La douleur est due à la stimulation nerveuse sur la zone concernée. Les trois autres signes de l’inflammation, quant à eux, résultent de la dilatation des vaisseaux.

Il faut toutefois préciser que ces 4signes n’apparaissent pas toujours au grand complet. Il se peut que la plaie n’entraîne pas de chaleur par exemple. Dans certains cas d’inflammation, il est possible qu’on ne ressente pas de douleur. En revanche, celle-ci peut être remplacée par la fatigue.

Les différents types d’inflammations

On distingue deux principaux types d’inflammation. Celle qui est temporaire et celle qui persiste dans le temps. Il faut se méfier de cette dernière.

L’inflammation aiguë

Ce phénomène n’est pas censé durer dans le temps. En règle générale, il nait, s’amplifie, puis disparaît. Il ne sera donc pas nécessaire de soigner l’inflammation.

L’inflammation aiguë a une action protectrice. Elle permet au corps d’identifier les intrus ainsi que les tissus endommagés par l’agression.

Ensuite viendront se mettre en place les diverses réactions qui vont débarrasser les intrus ou bien les isoler le temps qu’ils deviennent inoffensifs.

C’est à la fin que s’installe la phase de réparation. Après élimination des intrus, le corps active de nouvelles réactions qui permettent la réparation des tissus abîmés.

L’inflammation aiguë se localise souvent au niveau des tissus vascularisés: la peau, les muscles, les articulations.

L’inflammation chronique

On dit que l’inflammation est chronique lorsqu’elle persiste et continue à faire mal. L’immunité perd le contrôle de ses mécanismes naturel et détruit le tissu agressé. Dans ce cas, le mécanisme de défense naturelle devient lui-même une maladie.

L’inflammation chronique peut siéger dans plusieurs organes, accompagnant différentes affections. Elle aura aussi un nom différent selon sa localisation. On peut citerpar exemple:

  • la maladie de Crohn: maladie inflammatoire chronique du tube digestifs ;
  • le lupus: maladie inflammatoire auto-immune ;
  • l’asthme: maladie inflammatoire chronique des bronches ;
  • la polyarthrite: inflammation chronique de plusieurs articulations ;
  • les hépatites: inflammation du foie ;
  • etc.

L’inflammation de bas grade

L’inflammation n’est pas toujours visible. Si elle se situe au niveau des articulations par exemple, elle ne sera pas visible. Dans ce cas, on dit qu’elle est de bas grade ou de bas niveau.

Ce n’est pourtant pas parce qu’elle est de bas grade que l’inflammation n’est pas dangereuse. Bien au contraire, il faut se méfier davantage des réactions invisibles. Elles peuvent durer des années. Généralement, on détecte l’inflammation de faible intensité en cas de diabète ou de cancer.

Dans l’univers médical, on surnomme ce type d’infectionla tueuse silencieuse.

Les différentes phases de l’inflammation

Une inflammation aiguë passe par différentes phases avant de disparaître.

L’initiation

Elle marque la phase vasculaire. Les vaisseaux sanguins qui se trouvent dans le tissu inflammé se dilatent. Cette dilatation permet un meilleur afflux. Puis, là où la réaction se déroule, les vaisseaux gagnent en perméabilité. L’œdème ou l’enflure commence à se former quand le plasma diffuse le sang vers le tissu.

L’amplification

Les globules blancs s’accrochent davantage aux cellules des veines au moment de l’afflux. Ils s’infiltrent ainsi dans le tissu, ce qui fait que l’inflammation s’amplifie. Ensuite, les polynucléaires neutrophiles arrivent sur le site activement, amplifiant elles aussi la sensation de douleur. En aidant à lutter contre les éléments pathogènes, ces cellules fragiles finissent par mourir sur le site inflammatoire.

La résolution

Selon les découvertes du Professeur Charles Serhan à Harvard, la résolution est la troisième phase de l’inflammation. Elle explique l’apparition de nouvelles substances qui activent le tissu. Une nouvelle vague de cellule apparait en parallèle: les monocytes. Ils vont nettoyer le site en éliminant les débris cellulaires et tissulaires.

Quelles sont les sources les plus communes?

Une infection

Les infections sont les sources les plus communes de l’inflammation.

Une infection indique l’invasion d’un corps étranger dans l’organisme, causant ainsi les altérations au niveau des tissus. Cela peut être un virus, une bactérie, une moisissure ou un parasite.

L’inflammation se déclenche afin que le corps humain puisse s’en débarrasser et se maintenir en bonne santé.

Une intrusion

Il est également possible que des réactions inflammatoires surviennent à la suite de l’intrusion d’agents physiques ou chimiques dans le corps.

Dans ce cas, si l’intrusion est maîtrisée à temps, il n’y a pas forcément d’infection.

Un mode de vie propice à l’inflammation

Le mode de vie de chacun peut aussi jouer un rôle important dans le déclenchement des inflammations au niveau des différents organes. C’est rassurant parce que cela signifie qu’il est possible de contrôler l’inflammation en misant sur ses habitudes quotidiennes. L’alimentation y contribue principalement. Toutefois, certains aliments sont dits pro-inflammatoires. Elles amplifient l’inflammation. On peut citer la viande rouge, les glucides raffinés ou encore les graisses saturées.

L’environnement dans lequel nous vivons peut également donner naissance à diverses réactions inflammatoires. Une surexposition au soleil, le tabac ou l’air pollué sont des causes d’inflammation fréquentes.

Comment lutter contre l’inflammation grâce à la kinésithérapie?

La kinésithérapie a toujours été efficace contre les différents types d’inflammation. Chaque cas étant différent, le travail du kinésithérapeute commence le plus souvent par la diminution de l’inflammation.

Le kinésithérapeute ne se contente pas de réduire l’inflammation avec un massage et de bons produits apaisants. Il identifie également l’origine de l’inflammation.

Pour arriver à traiter efficacement l’inflammation, le professionnel va s’intéresser à votre quotidien. Cela lui permettra de déceler vos mauvaises habitudes dans le cas d’une inflammation chronique ou de bas grade. Il ne sera possible de profiter des bienfaits de la kinésithérapie que lorsque la cause du phénomène sera identifiée et supprimée.

Le rôle du kinésithérapeute est également d’atténuer les douleurs aiguës après un bilan rigoureux. Puis, si nécessaire, il pourra mettre en œuvre d’éventuels moyens de rééducation et des exercices à faire chez soi.

L’inflammation doit être traitée lorsqu’elle ne guérit pas toute seule. Toutefois, faites attention à vouloir traiter une inflammation chronique avec l’automédication ou l’automassage. Consultez plutôt un kinésithérapeute ou un médecin.