Zoom sur la kiné cardio-respiratoire

Le système cardio-respiratoire est vital pour l’organisme. Il peut être pourtant sujet de plusieurs pathologies. La kinésithérapie cardio-respiratoire est un moyen thérapeutique très intéressant pour l’aider à assurer pleinement ses fonctions. Mais dans quelle mesure et comment ? Découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur la kinésithérapie cardio-respiratoire dans cet article.

Qu’est-ce que la kinésithérapie cardio-respiratoire ?

Tout d’abord, la kinésithérapie consiste à employer des mouvements, actifs ou passifs en vue de traiter ou de prévenir certaines maladies. Elle agit sur les tissus concernés par les soins. Ici, il s’agit des tissus du système cardio-respiratoire. Pour information, ce dernier rassemble deux appareils distincts. L’appareil respiratoire, qui assure la circulation de l’air et les échanges gazeux. Et l’appareil circulatoire qui est composé par le cœur, les vaisseaux et le sang qui jouent un rôle important dans le transport des gaz respiratoires dans tout l’organisme, jusqu’aux cellules.

Ainsi, la kinésithérapie cardio-respiratoire est une méthode thérapeutique qui vise à rétablir et à optimiser le fonctionnement des appareils cardiocirculatoires et respiratoires. À noter que ces deux appareils sont étroitement liés et interdépendants.

Quand avoir recours à la kinésithérapie cardio-respiratoire ?

Cette thérapie est appropriée lorsqu’il y a atteinte des systèmes cardiaque ou respiratoire.

Au cours de quelles maladies la kinésithérapeute cardio-respiratoire est-elle indiquée ?

Pour avoir des idées là-dessus, voici une liste non exhaustive des pathologies dans lesquelles on peut avoir recours à la kiné cardio-respiratoire:

BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive) ;
bronchites ;
bronchectasie ;
infections respiratoires comme les pneumonies ;
fibroses pulmonaires ;
asthme ;
bronchiolite ;
emphysème ;
insuffisances cardiaques et respiratoires ;
pathologies ischémiques du cœur ;
hypertension artérielle ;
maladies vasculaires périphériques ;
pathologies valvulaires ;
péricardite ;
crise cardiaque ;
atteinte suite à une chirurgie…

Cette thérapie est aussi utile pour les patients qui souffrent de maladies chroniques comme:

le diabète ;
l’obésité et le surpoids qui s’associent parfois avec des problèmes cardiovasculaires (hypertension artérielle, obstruction et fragilisation des vaisseaux, tabagisme) et respiratoires.

Ainsi, la kinésithérapie est indiquée dès l’apparition des symptômes tels que l’essoufflement, la palpitation, une toux qui persiste, une augmentation anormale du travail respiratoire…

Utilisation de la kinésithérapie cardio-respiratoire

La kinésithérapie cardio-respiratoire peut-être importante dans tous les stades de la prise en charge des pathologies citées ci-dessus.

Le kinésithérapeute peut intervenir dès le diagnostic. En effet, dans le cadre de certaines pathologies, le médecin traitant peut faire appel à un kinésithérapeute pour établir plus clairement le diagnostic du patient. Par exemple, pour évaluer les capacités cardio-respiratoires du patient, le kinésithérapeute peut tester son endurance, sa mobilité, son amplitude respiratoire.

Une fois la pathologie confirmée, la kinésithérapie cardio-respiratoire peut figurer parmi les traitements proposés. Dans ce cas, il s’agit d’un traitement curatif.

Elle intervient aussi dans la rééducation (par exemple, suite à une chirurgie, après un alitement de longue durée, après chimiothérapie…). Dans la réadaptation cardiaque, elle permet de réentraîner le cœur à l’effort, pendant ou après la maladie.

En traitement préventif, elle tient aussi une place importante. Cette thérapie permet de prévenir les complications des maladies cardio-respiratoires.

Et même dans le cadre de la réanimation, la kiné cardio-respiratoire est toujours sollicitée. Par exemple, lorsqu’il y a arrêt cardiaque et respiratoire, on a recours à un massage cardiaque.

Quels sont les bienfaits de la kinésithérapie pour le patient ?

En effet, elle est bénéfique pour les patients vu qu’elle permet de:

soulager les maux et les autres symptômes: élimine les obstructions des voies aériennes, rétablit les fonctions cardiaques ;
retrouver et préserver une meilleure qualité de vie: améliore progressivement les fonctions cardiaques et respiratoires afin que le patient puisse reprendre normalement ses activités ;
augmenter l’efficacité des traitements associés ;
mieux gérer et faire face à la maladie ;
améliorer l’autonomie du patient ;
avoir une bonne santé (grâce aux exercices physiques) ;
diminuer les risques de complications,d’hospitalisation et de mort subite ;
rendre plus facile le retour aux efforts et aux activités sportives.

Ce qui est bien avec la kinésithérapie cardio-respiratoire, c’est que le kinésithérapeute explique toujours au patient tout sur sa maladie et les procédures de la thérapie. Cela permet au patient d’être plus compréhensif, motivé et coopératif. De plus, le kinésithérapeute l’accompagne avec de précieux conseils.

Quelles sont les techniques employées par le kinésithérapeute ?

La kinésithérapie est toujours précédée de tests d’évaluations. C’est à partir de cela que le kinésithérapeute élabore la thérapie ainsi que les techniques adaptées à chaque patient. Les traitements ne sont pas toujours les mêmes et évoluent selon l’état du patient.

En général, les techniques indiquées consistent en des procédés manuels, des techniques instrumentales et des exercices. Elles sont trop nombreuses que l’on ne citera que quelques exemples.

Les techniques manuelles

Palpations et percussions (clapping) qui consistent à tapoter rythmiquement le thorax. Cela évacue les mucus qui encombrent les voies respiratoires.
Frictions et pétrissages des muscles de la tête, du cou, du tronc et des membres (pour le cas de la mucoviscidose par exemple).
Provocation de toux pour libérer les voies aériennes.
Massages: ils atténuent les tensions nerveuses et les douleurs musculaires qui accompagnent les troubles cardio-vasculaires.

Quels actifs retrouver dans les produits de soins ?

Que ce soit dans les crèmes, les baumes, les huiles de massages, voici les principes actifs intéressants efficaces pour la kinésithérapie cardio-respiratoire.

Eucalyptol (1,8 — cinéol) et le camphre. Ces molécules ont une action antivirale et anti-inflammatoire. Leur action dégage aussi les voies respiratoires. Elles sont rencontrées dans les huiles essentielles de Ravintsara, d’eucalyptus et de romarin.
Alpha-pinène: qui inhibe la production excessive de mucus encombrant les bronches.
Linalol: avec son effet décongestionnant. Son effet sur la pression artérielle, le retour veineux, le rythme cardiaque et les fonctions respiratoires sont remarquables. On le rencontre dans les huiles essentielles d’ylang-ylang, de thym, de bois de Hö, de géranium, de cajeput et de citron.

Il y a aussi les molécules de limonènes, de cinéol. Ensemble, ces principes actifs améliorent la circulation sanguine et débouchent les voies respiratoires.

Les techniques instrumentales

Vibrations et percussions par des dispositifs spécifiques (pour aider les patients à évacuer les sécrétions qui obstruent les voies aériennes).
Broncho-aspiration: aspiration des obstructions grâce à un aspirateur à mucosité.
Ventilation non invasive par l’intermédiaire d’une machine qui aide à l’effort.
Exercices respiratoires: à l’exemple des respirations profondes.
Gymnastique douce, exercices sportifs (dans le but de réadapter l’organisme progressivement au retour à l’effort, par exemple dans le cadre d’une réadaptation cardiaque).

La pratique d’exercices

Il est toujours plus efficace de suivre les conseils des kinésithérapeutes pour un programme individualisé: échauffement, travail musculaire, travail d’endurance, de résistance, d’étirements et de récupérations.

Pour conclure, la kinésithérapie est bénéfique, mais aussi d’une grande aide dans la prise en charge des troubles cardio-respiratoires. Tous les individus de tout âge, peu importe le stade de leur maladie, peuvent en profiter. Toutefois, il faut tenir compte des contre-indications qui varient énormément selon les types de pathologies et les conditions de chaque patient. Ainsi, il faudra tenir compte des avis des médecins traitants spécialistes dans les autres domaines à savoir le cardiologue, le pneumologue, psychologue…